Les cérémonies en mémoire des 80 ans des combats des Glières auront lieu le dimanche 7 avril 2024 à la Nécropole nationale des Glières sur le site de Morette.

Pour participer à cet événement, vous devez obligatoirement vous inscrire ici.

Compte-tenu de l’importance de l’événement, les conditions d’accès seront restreintes. Seules les personnes dont l’inscription est validée seront accréditées et pourront accéder au site de Morette.

Seules les navettes officielles permettront de rejoindre la Nécropole à partir de :
– Thônes : parking de l’Entreprise Fournier – Mobalpa et parking du Parmelan
– Alex : parking de l’Entreprise Fournier – Mobalpa ;
– Annecy-le-Vieux : Espace Rencontre.

Aucun accès direct ne sera possible en voiture ou à pieds.

Un peu d’histoire :

En 1942, en réponse à l’agression dont sera victime le comte François de Menthon (humilié par la police pour sa participation à une manifestation d’opposition au régime de Vichy à Annecy), et avec les premières rafles et déportations, une partie de la population locale rejoint les rangs de la Résistance, qui s’organise de plus en plus dans les vallées de Thônes.

Les maquis se rassemblent dès 1943 et ont rapidement besoin d’armes. Afin d’organiser la réception d’armes, le 31 janvier 1944, Tom Morel reçoit l’ordre de s’installer sur le plateau des Glières avec les différents maquis des vallées de Thônes. 120 maquisards (dont des réfractaires au Service du Travail Obligatoire) rejoignent donc le plateau le 31 janvier 1944. Tandis que la vie s’organise aux Glières, de nombreux accrochages se produisent avec les G.M.R. (Groupes Mobiles de Réserve : policiers armés) et la milice du régime de Vichy qui encerclent le plateau durant tout le mois de février. Début mars, Tom Morel organise une opération contre le poste de commandement des GMR, installés à Entremont. Au cours de cette opération, le chef du maquis des Glières est abattu par le chef des GMR. Le lendemain soir, les maquisards des Glières reçoivent les parachutages attendus, mais au même moment, les Allemands réorganisent l’encerclement et commencent à mitrailler le plateau par voie aérienne.

Maquisards des Glières chantant en mars 1944 © Collections Département de la Haute-Savoie, fonds Association des Glières, photographe Raymond Perrillat, cote 269J53
Maquisards de la « section Allobroges » en mars 1944 © Conseil départemental de la Haute-Savoie – Association des Glières, Raymond Perrillat / Droits réservés

Le 26 mars, suite à une opération de reconnaissance allemande, et aux combats qui s’engagent, le capitaine Anjot, nouveau chef du maquis, ordonne le décrochage de ses hommes. Suite à ce décrochage, 129 résistants perdent la vie (tués au combat, fusillés ou déportés). Dans les mois qui suivent, les maquis se réorganisent et reprennent leurs actions. Le 1er août, un important parachutage allié a lieu sur le plateau des Glières. Le 3 août 1944, la commune de Thônes est bombardée en représailles de son aide apportée à la Résistance locale. Trois avions allemands survolent la cité et une première bombe tombe sur l’église, tuant six personnes. Une heure plus tard, les avions reviennent et lâchent sept autres bombes alors que la population est en train de déblayer les gravas du premier bombardement. Au total, on recense douze morts et le vieux pont qui enjambe le Nom est détruit.

Bombardement sur l’église de Thônes le 3 août 1944 © Collection Amis du Val de Thônes – Photo F.Rey / Droits réservés
Rue Blanche suite aux bombardements © Collection Amis du Val de Thônes

Le 19 août 1944, Annecy est libérée et La Haute-Savoie est le premier département de France à être libéré par ses propres forces. La Médaille de la Résistance est décernée à la ville de Thônes en 1945.

Depuis Charles de Gaulle, le 5 novembre 1944, plusieurs chefs d’État sont venus rendre hommage aux résistants des Glières à la Nécropole et se recueillir au pied du Monument national à la Résistance érigé sur le plateau des Glières en 1973. En 1947, le cimetière de Morette est inauguré par le président de la République Vincent Auriol. Le Musée départemental, lui, est créé en 1964 par les rescapés des Glières. En 1973, le monument national à la Résistance est créé par Emile Gilioli (inscrit monument historique en 2020).

le Monument National de la Résistance
© Monica Dalmasso

Aujourd’hui

La Nécropole nationale des Glières (site de Morette) abrite 105 tombes de résistants (tous n’étaient pas des maquisards). Le Musée départemental de la Résistance haut-savoyarde de Morette retrace les événements du maquis des Glières ainsi que de la Résistance en Haute-Savoie.

Visite du site à 360°

L’Association des Glières se charge de perpétrer la mémoire des résistants. Son action s’exerce en partenariat étroit avec le Département de la Haute-Savoie, particulièrement au bénéfice des publics scolaires.

En 2025, la ville de Thônes accueillera officiellement les 17 autres communes médaillées de la Résistance pour la passation du drapeau et présidera ainsi l’Association des villes médaillées de la Résistance française pour une durée d’un an.