Il y a quelques semaines, nous avons eu la chance de rencontrer Guillaume, l’un des trois associés du GAEC de la Ferme de Lorette. Les trois hommes sont issus de milieux différents et c’est leur amour pour les animaux qui les a rapprochés et les a fait devenir associés. Voici leur parcours…

Leur histoire

Frédéric

Frédéric Bibollet est né dans la ferme et y a passé toute son enfance. Descendant d’agriculteurs, il est la 5ème génération à diriger la ferme familiale. C’est donc tout naturellement qu’il a repris le flambeau, au début avec son oncle, puis avec ses associés actuels, qui eux, ne font pas partie de sa famille.

Frédéric, associé de la Ferme de Lorette
Frédéric, associé de la Ferme de Lorette

Guillaume

Guillaume, quant à lui n’était pas du tout destiné à travailler dans l’agriculture. C’est un peu par hasard qu’il a atterrit dans ce domaine. Originaire de Neuilly-sur-Seine, il a grandi en banlieue parisienne, avant d’arriver en Haute-Savoie à l’âge de 13 ans. Il a rejoint Frédéric et son oncle dans le GAEC en 2016.

J’ai fait la première année de mon diplôme en horticulture dans un Centre de Formation d’Apprentis Agricoles à la Motte-Servolex. Je n’ai vraiment pas aimé l’horticulture donc j’ai fait ma deuxième année dans l’autre branche que proposait l’école. Ça a été l’agriculture, mais ça aurait pu être n’importe quoi d’autre, ça aurait été pareil ! (Guillaume)

Aujourd’hui, passionné par son travail, il a rejoint Frédéric et son oncle dans le GAEC en 2016.

Dans la ferme, il s’occupe de la traite du matin et ensuite de la fabrication et du soin des fromages (frotter les fromages, les retourner et les emballer).

Guillaume, associé de la Ferme de Lorette
Guillaume, associé de la Ferme de Lorette

Théo

Théo est le plus jeune des trois, et a rejoint le GAEC en tant qu’associé, récemment, en 2017. Lui non plus ne vient pas d’un milieu agricole. Passionné par l’agriculture, il s’est lancé dans une formation en apprentissage à l’ENILV (Ecole Nationale des Industries du Lait et des Viandes) à la Roche-sur-Foron. Il a été pris comme apprenti à la Ferme de Lorette en 2015. L’oncle de Frédéric partant à la retraite, les deux jeunes associés avaient besoin de trouver une troisième personne. Théo est donc devenu associé au GAEC de la Ferme de Lorette.

Il s’occupe de faire la fabrication du fromage le matin, s’occupe des veaux dans la matinée et fait la traite du soir.

Théo, associé de la Ferme de Lorette
Théo, associé de la Ferme de Lorette

Une journée type

Les associés sont présents, tous les trois, de 4h à 19h, tous les jours.

  • 4h : Arrivée à la ferme
  • 4h30 : Guillaume s’occupe de la traite du matin
  • 4h30 : Frédéric prépare l’alimentation pour les vaches et Théo démoule les fromages de la veille, prépare la table de fabrication pour transformer la traite du matin et nourrit les veaux
  • 6h30 : après la traite, ils font une pause pour petit-déjeuner
  • 7h : ils s’occupent tous les trois de la fabrication et du soin (retourner, frotter et emballer) des fromages
  • 14h : ils démoulent le fromage
  • 15h30 : Théo s’occupe de la traite du soir
  • 17h30-45 : fin de la traite, ils enchaînent ensuite sur un nouveau cycle de fabrication des fromages

Le fait d’être en GAEC est un point positif pour eux. En effet, les trois associés peuvent s’arranger pour que l’un parte plus tôt un soir dans la semaine et cela leur permet aussi d’être libre un week-end sur deux.

La production et leurs produits

La Ferme de Lorette produit 6 sortes de fromages :

  • Le Reblochon Fermier
  • Le petit Reblochon Fermier
  • La Tomme de Beauregard
  • La Tomme des Aravis
  • La Tomme Blanche
  • La Faisselle

Afin de pouvoir garder son appellation « fermier » sur ses fromages, une ferme doit respecter une quantité de lait maximum à produire chaque année. La Ferme de Lorette doit produire maximum 500 000 litres de lait par an, pour tout usage confondu (fabrication de reblochon, tomme ou encore vente de lait frais). Le GAEC de la Ferme de Lorette ne compte pas avoir plus de vaches puisque, avec ses 70 vaches, il remplit très bien le quota.

Ces 500 000 L de lait permettent de produire 60 tonnes de fromage par an ! 15% de cette production est vendue à la boutique de la Ferme de Lorette à Thônes. Le reste de la production est vendue à tous types de revendeurs, de la petite crèmerie aux gros fournisseurs de Rungis !

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